bille en tête
Avec ses seize ans en bandoulière, Virgile veut désormais vivre tout haut et non plus chuchoter sa vie dans les couloirs d'une école. Adolescent charmeur, doué d'une gaieté infernale, il séduit Clara, une amie de son père fort riche. De nuits d'amour dans les hôtels, où on les prend pour mère et fils, en descentes dans les magasins de jouets, leur liaison prend une tournure de conte de fées amoral; mais déjà se dresse le père de Virgile qui n'apprécie guère que son fils se conduise en « gigolo »... Seule sa grand-mère, l'Arquebuse, semble le comprendre. Personnage tendre, haut en couleur et authentique, l'Arquebuse est pour Virgile une sorte d'assurance tous risques qui garantit le cœur, avec en prime des pâtés de canard.
Mon avis
Dés les premières lignes, le décor est planté : celui de l’adolescence. L’envie de devenir grand et la certitude d’avoir rendez-vous avec le destin, Virgile connaîtra l’amour fou à seize ans avec une femme qui aurait pu être sa mère !
Très tôt privé d’amour par la mort de sa mère, il comblera ce manque comme il pourra. Longtemps coincé entre deux mondes, il finira quand même par choisir celui des adultes.
La mort de sa grand-mère, l’abandon de son premier amour, deux symboles opposés et pourtant si semblables sonnent pour lui l’entrée dans la cour des grands.
À 21 ans, Alexandre Jardin écrit son premier roman. Plébiscité par les critiques, il obtint le Prix du premier roman en 1986.
a+ rago
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